Le bagage
Et dans cette micheline
Où tout est peint en vert
Tranquille presque anodine
Sur les traces de Prévert
Elle s’envole vers la lune
Ou sur le quai des brumes
Absorbée par l’ouvrage
Elle avale ce breuvage
Et tellement plongée
Oublie le paysage
Ne voit pas qu’à côté
Je scrute son visage
Puis arrive le quai
Se finit le voyage
Ramasse ses papiers
Me manquant au passage
Je la vois s’éloigner
Comme un oiseau volage
Alors comme l’éclair
Annonçant un orage
Je regarde ma mère
Et trépigne de rage
Criant dans ma colère
Maman ! Tu oublies un bagage!